Etude notariale
La deuxième étude notariale de Montmorency débute en janvier 1792, sous la direction d'Augustin Mainbray, ancien tabellion à Saint-Brice-sous-Forêt. Après Jean-Etienne Carré (1794-1821), son successeur, les exercices des notaires se sont enchaînés sans discontinuité jusqu'à nos jours. L'étude est actuellement tenue par les associés Raymond Benaud, Philippe Sansot, Stéphane Lherbier 11, rue Jagny, 95160 Montmorency.
La création d'une deuxième étude à Montmorency aurait eu pour but de soulager les activités de la première étude et surtout de se substituer aux nombreux tabellionnages existant dans la vallée très peuplée de Montmorency dépendant du duché d'Enghien et qui avaient disparu au cours de la deuxième moitié du XVIIIe siècle, la plupart dans les années 1770-1780. C'est d'ailleurs la deuxième étude qui hérita de leurs archives ou du moins d'une partie si l'on en croit un tableau synoptique toujours conservé au sein de l'étude : "L'étude de Me Pierre Cayout [1943-1973] a été formée originairement des études des communes de Montsoult, Baillet, Piscop, Bouffémont, Saint-Brice, Maffliers, Saint-Prix, Soisy, Eaubonne et Saint-Gratien. Les minutes des dites études ont été déposées à Me Carré, notaire à la ville de Montmorency...". Les Archives départementales du Val-d'Oise, suivant en cela la cotation déjà effectuée par les Archives départementales des Yvelines et de l'ancienne Seine-et-Oise au moment de la dévolution (sous-série 2E7), ont rattaché par défaut à ce fonds les archives d'autres tabellionnages même si leur origine n'est pas certaine : Andilly et Margency, Chauvry, Ermont, Montmagny et Moisselles.
Ville de Montmorency
Montmorency est le siège depuis le IXe siècle d'une puissante famille noble qui porte d'ailleurs son nom : la Maison de Montmorency. Ses membres mettent leurs épées au service du roi de France, notamment Anne de Montmorency, connétable de France (1493-1567). En reconnaissance de cette fidélité, la baronnie de Montmorency est élevée au rang de duché-pairie. Après sa révolte contre Louis XIII et Richelieu, Henri II, duc de Montmorency est arrêté, condamné à mort et exécuté en 1632. Montmorency passe alors aux Condé et prend le nom d'Enghien en 1689. La localité est baptisée provisoirement Emile pendant la Révolution, en souvenir du séjour de Jean-Jacques Rousseau à l'Ermitage où il a écrit le livre "Emile". Elle retrouve son nom définitif en 1832.
Adossée au massif forestier du même nom, Montmorency bénéficie de la proximité de Paris et aussi de la qualité du sol qui fait la réputation de ses fruits et légumes aux halles de Paris (les fameuses cerises de Montmorency). Les carrières et des briqueteries sont les seules activités "industrielles". Cependant elle ne devient jamais une grande agglomération, ce qui explique qu'un seul office notariale ait longtemps suffit, relayé, à l'échelle du duché, par de nombreux tabellions dans les alentours. Ce n'est qu'à la Révolution qu'une deuxième étude est créée dans la ville. Au cours des siècles suivants, Montmorency devient le siège d'un canton, d'un tribunal de justice de paix et de police et plus tard d'une sous-préfecture (1962).
Avec l'arrivée du chemin de fer en 1866 (le Refoulon), sa population augmente considérablement, passant de 1 697 habitants en 1801 à 18 691 en 1968, contribuant à son intégration dans la grande banlieue de Paris.